samedi 16 décembre 2006

MONNAIE DE SINGE

Un exemple de la monnaie de singe qui a ruiné nombre de nos ancêtres...

Recherche sur la guerre de 1870

Je sais qu'il y a des spécialistes:qui peut dire à quel régiment mon arrière-grand-père a appartenu?

Encore un impôt...en 1610 !

La pauvre petite communauté de Montclus n'a pas échappé à la vigilance du percepteur et...voilà le résultat! Je, Paul Pourroy Ecuyer Trésorier et receveur général des Etats de Dauphiné soussigné confesse avoir reçu des habitants de Montclus par les mains du Sieur Daniel Chiremy( ?) la somme de Trois Livres quatre sols neuf deniers sur ce qu’ils doivent pour leur part d’imposition de deux livres dix sept sols six deniers par feu(famille) impose de l’autorité de Sa Majesté par nos seigneurs des Comptes dudit pays pour ce qui était dû à la ville de Grenoble pour bois et chandelle par eux avancées. De laquelle somme de 3 livres 4 sols 9 deniers (forme abrégée) je les quitte ce premier jour de novembre mil six cent dix. POURROY

mercredi 29 novembre 2006

PERMIS DE CONSTRUIRE EN...1847

Ce qui devait n'être uniquement qu'une "cabane qu'ils s'engagent à démonter à la première injonction" notre ancêtre et son frère ont construit une bergerie en pierres bien taillées! Rien de bien nouveau donc sous le soleil...

UNE SUCCESSION QUI TRAINE...

Déjà à cette époque il y avait des successions qui "traînaient en longueur". Ici notre ancêtre Jean-Baptiste Lombard (1759-1833) reçoit quittance de ses co-héritiers du versement de leur quote-part d'héritage ...huit ans après

L'ARRIVEE DU CHEMIN DE FER A SERRES (05)

La ligne de chemin de fer était en construction, commencée vers 1870 elle fut mise en service en 1875.Le premier train passa à Serres le 1 février 1875.Cet énorme chantier occupait beaucoup fouvriers et le vin se vendait bien..... En 1870, mon grand père Jean Joseph REYNAUD avait acquis les Barillons,qui était en partie haute tout planté en vigne. Il y fit construire le cabanon en 1875,il fit également venir une prise d'eau sur la Blême. MOULIN son voisin lui vendit le passage sur sa propriété REYNAUD se chargeait de l'entretien de la prise. Le canal franchissait la Blême au sommet de la digue qu'il fit construire à cet effet Mon grand père devait mettre Peau au canal au mois d'avril si le temps le nécessitait.La construction de la ligne de chemin de fer offrait un avenir plein de promesses et avait apporté beaucoup d'argent dans le pays. Les chemins de fer expropriaient à des prix très élevés les terres telles celles arrière- grands-parents de Guy MOULIN qui furent expropriés pour construire la gare de Serres, la terre plantée en vigne fut payée un gros prix.Bonne affaire, car presque tout de suite le Phylloxéra (maladie des racines de la vigne) anéantit le vignoble français (et Serrois). Mon grand-père, qui récoltait alors 80 hectolitres de vin, était tombé l'année d'après à 6 hectolitres et plus rien l'année suivante. Ce fut presque la ruine....A Montclus, les vignes s'étendaient presque jusqu'au rocher.A Serres la vigne s'étendait de partout, le vallon de Saumane jusqu'au rocher pointu, Chauvin était tout planté, le village retraite n'était qu'une vigne, jusque dans Arambre, le Chaussais.Au pas de la Ruelle, Le rocher d'Agnelle était planté également, un câble traversait le Buëch en face le tunnel du chemin de fer.le vignoble se reconstruira lentement, après beaucoup d'essais.Le remède fut le greffage de nos plants de pays sur des porte-greffe américains, vigne sauvage très résistante. Mais ce remède contre le Phylloxéra apporta d'autres maladies inconnues dans le passé comme l'oïdium ,le mildiou... Lentement les gens se remirent à replanter, mais le vignoble d'autrefois ne fut jamais reconquis..En 1912, le vignoble reconstitué produisit 2000 hectos de vin. En 1928 la vigne à Serres occupe 67 hectares.Aujourd'hui elle a presque disparu, ne se prêtant pas a la monoculture et la proximité des vignobles de la vallée du Rhône lui ont enlevé sa raison d'être.Les chemins de fer ouvraient une ère de prospérité, les produits agricoles se vendaient mieux, le débouché principal étant Marseille.Les éleveurs de moutons, qui auparavant gardaient 3 ans leurs agneaux afin qu'ils puissent arriver sans trop de perte (le trajet a pied leur faisait perdre du poids), trouvaient là un débouché.La gare de Serres connut à cette époque une grande affluence, ce fut un renouveau, les prix s'en ressentirent... L'exploitation des bois de mine pour les galeries de la Mure devint une industrie jusqu'aux années 60. Les quais de la gare des marchandises étaient encombrés, tout était expédié par chemin de fer. Les produits coloniaux commencèrent à arriver. La gare était un va et vient permanent de charrettes et de voyageurs.Les charretiers au long cours, comme on pourrait dire durent se recycler dans les courtes distances. Le Nyonsais continuait les transports hippomobiles, les courriers transportant de huit à dix voyageurs changeaient de chevaux a St May.Il y avait aussi les relais, ou les charretiers trouvaient assistance, ils pouvaient manger et dormir, restaurer leurs chevaux et même en trouver d'autres pour leur aider à grimper les côtes de trop forte déclivité. Ces hommes rustiques, habitués à tous les temps n'étaient pas difficiles. Quelquefois, ils attendaient qu'un lit se libère pour prendre la place toute chaude d'un autre. Ces relais avaient toujours une grande remise pour abriter les charrettes de la pluie mais aussi des voleurs, et une écurie pour les chevaux.Les charretiers de Nyons transportaient surtout du vin ils avaient sur leur charrette 3 gros tonneaux de 300 litres chacun, appelés "demi muit".Les rosannais Hugues et Pinet passaient sur la route au petit jour, chargés de bois et de frêts divers. Les charretiers avaient presque toujours deux chevaux à chaque charrette. Les colliers des chevaux étaient garnis d'une multitude de grelots que l'on entendait de loin. La guerre de 1914 -1918 mit fin au roulage et l'automobile prit le relais des chevaux. Ce fut également la fin des radeaux descendant les bois de sapin de St Julien et Lus la Croix Haute sur le Buëch en crue jusqu'à Meyrargues, Marseille et Avignon pour la construction navale. Ces radeaux étaient constitués de grosses billes de bois de sapin reliées entre elles par des cordes, de façon à laisser une partie plate pour les deux radeliers.A St Julien en Bochaine le radeau était construit sur le gravier du Buëch en basses eaux, amarré sur une rive à un arbre afin qu'une petite crue de la rivière ne le déplace. Les radeliers attendaient une crue importante, montaient sur le radeau avec quelques cordes, une couverture et quelques vivres et larguaient les amarres et...à la grâce de Dieu.... Les radeliers conduisaient le radeau avec des gaffes, il fallait éviter les rochers qui coupaient les cordes, si l'accident arrivait tout était perdu et les radeliers risquaient la noyade.A Serres il y avait une gare pour les radeaux qui permettait de radouber quelques avaries. Elle se trouvait vers le jeu de boules actuel ( le nom de lac persiste ), quand tout marchait bien il fallait 30 heures pour arriver a Meyrargues.Les radeaux destinés à la marine allaient en Avignon , empruntaient le Rhône et, arrivés à la mer, les bateaux les prenaient en remorque jusqu'à leur destination.De vieux Serrois racontent qu'un radeau passant sous l'ancien pont de gendarmerie, les cordes furent coupées par le rocher, le radeau se disloqua, une pièce de bois se dressa au milieu du Buëch un radelier s'y accrocha, nous étions en hiver ,les gens de Serres ne pouvant leur porter secours allumèrent de grand feux sur les berges, touché par la chaleur le rescapé battit des mains. Un autre radelier fut noyé vers le terrain de sport, ou le buëch passait avant la construction de la digue.La Gare de Serres.Le 1er Février 1875, le train passa en gare de Serres. Ce fut un grand événement, une fête.Le chef de gare était regardé comme une sommité ; il y avait un sous-chef et deux hommes d'équipe, une véritable curiosité, les gens venaient de Rosans, de Montmorin, de L'Epine et de tous les environs.La promesse aux enfants de les emmener voir passer la grande jument noire qui traînait plusieurs voituressuffisait pour les faire tenir sages durant plusieurs semaines.C’étaient en effet les premières voitures "marchant sans chevaux".Pour les voyageurs quelle différence avec les lourdes diligences... Cependant pour aller â Gap il fallait deux jours il n'y avait pas de retour dans la journée).Toutefois il y avait une certaine méfiance à prendre le train. Se rendant à Gap chez sa fille, mon grand père déclarait tout net ! le train c'est une guillotine. En sept heures j'y vais à pied...Cet événement était le prélude d'une grande mutation, l'énergie mécanique allait désormais détrôner l'énergie animale. Ce fut le début de l'industrialisation.II fallut encore 80 ans pour détrôner le cheval...

400 ANS DE DISCORDE

Episode final après des siècles de litige entre les habitants de Montclus et ceux de l'Epine...
Conflit d’usages
Depuis 1228, les habitants de l’Epine jouissaient de droits très étendus sur plusieurs quartiers de la communauté de Montclus (Terrus, Blachinard,Cougoules, Les Fosses et Roulier). Certains de ces droits furent cédés plus tard à cette communauté pour obtenir d’être exonérée du péage d’une passerelle établie sur la Blême, dans la gorge. Mais les droits de pacage et bûcheronnage avaient été réservés, selon les termes d’un texte, «pour l’éternité». Ces usages furent fortement contestés par les habitants de Montclus et des incidents fréquents éclatèrent. Les habitants de l’Epine, à qui on contestait ces droits, portèrent plainte devant le Parlement de Grenoble et un arrêt de 1580 leur en confirma l’usage. Les habitants de Montclus, soutenus par leur puissant seigneur, intentèrent une action en 1686. Déboutés à nouveau, ils se mirent à défricher plus des trois quarts des terres de ces quartiers soumis aux droits d’usage, ce qui entraîna une plainte des épinois. En 1724, ils obtinrent des dommages et intérêts. Après la Révolution et la suppression des droits féodaux, Trophème, le propriétaire du domaine du Grand Terrus contesta ces droits auxquels les épinois –essentiellement les habitants du hameau de l’Eglise- opposaient toujours la coutume et l’usage. En 1842, Jean Antoine DUPOUX, meunier et Maire de Montclus, tentera d’obtenir un règlement amiable. Deux experts, Gontrant et Provensal, furent choisis par les deux communes en 1843 «dans le but de faire connaître d’une manière précise leurs propositions respectives». Dans leur rapport remis en 1846, ils concluent «qu’il convient de faire cesser ces droits d’usage invoqués par la commune de l’Epine, que les usages ont perdu ces droits par le défaut d’une possession régulière et légale le droit de conduire leur troupeau et de bûcheronner dans les bois et pâturages de Montclus». Mais le conseil municipal de Montclus constate en 1856 que «quelques habitants de l’Epine n’ont pas observé les décisions des experts, ont persisté à user de leurs prétendus droits et ont dû, à la demande deTrophème, être traduits devant le tribunal correctionnel qui leur a infligé les peines prévues par la loi.» Ces amendes ne découragèrent pas les contrevenants puisque, par décision du 29 Janvier 1888, le conseil municipal de Montclus, très conciliant mais pressé par Trophème, -qui est élu local- demande au Préfet l’autorisation d’ester en justice pour défendre ces droits d’usage. Il expose que «bien trop de querelles ont eu lieu entre les deux communes et que les habitants de l’Epine ont été constamment maintenus dans l’exercice de leurs droits d’usage, que la commune ne met aucun obstacle à leur exercice, mais qu’un seul propriétaire, Mr Trophème Aguste de Terrus prétend affranchir son domaine en faisant dresser des procès-verbaux aux habitants de l’Epine et empêcher le libre exercice de leurs droits. Considérant qu’il est de son devoir de sauvegarder les intérêts des propriétaires de la commune qui se trouvent menacés par les prétentions de leurs voisins, s’associe aux mesures prises par le sieur Trophème pour réprimer les délits commis par les habitants de l’Epine contre ses propriétés, que le Maire de Montclus a informé le Maire de l’Epine que le garde-champêtre avait reçu l’ordre de dresser procès-verbal.» Le tribunal civil de Gap nomma d’autres experts qui se rendirent sur les lieux mais qui ne déposèrent jamais leur rapport. En 1889 et 1890 deux jugements du tribunal civil de Gap mirent un terme à quatre siècles de litiges juridiques en confirmant la perte de ces droits d’usage des épinois.
Sources:Rapport d’expert et du conseil municipal de Montclus au Préfet en date du29 Janvier 1888Jugement rendu par le Tribunal civil de Gap en date du 5 Août 1890.
Archives Départementales.