lundi 27 novembre 2006

PHILIS de LA CHARCE

Philis de La Tour du Pin La Charce (1645 – 1703) Fille de Pierre de la Tour du Pin Gouvernet, Marquis de La Charce, lieutenant général des armées du roi, et de Catherine Françoise de La-Tour-du-Pin Mirabel, dame de Montmorin, Philis naquit le 05 Janvier 1645 à Montmorin et fut élevée dans la religion protestante qu'elle devait abjurer vers 1685. Elle vécut paisiblement au sein de sa famille très nombreuse dans les châteaux de Nyons et de Montmorin. Ses qualités et ses vertus lui avaient acquis sur ses concitoyens un grand ascendant qu'elle allait faire servir à la défense de la patrie. En 1692, Victor Amédée, duc de Savoie, ayant envahi le Gapençais jusqu'au col de Cabre.Les habitants des environs se soulevèrent pour la défense commune. Ceux des Hautes-Alpes étaient commandés par Taillades et Flotte d'Argenson; ceux de la Drôme, par les frères Lagier de Vaugelas et de la Cordonnière. C'est alors que Philis intervient. Elle monte à cheval, vêtue en amazone, l'épée au côté et les pistolets à la selle, parcourt le pays, enrôle les paysans et leur distribue des armes. Elle se met à leur tête, leur assigne des postes à garder, des ponts à couper, des défilés à barricader. Puis elle fond sur les détachements ennemis, leur livre des combats partiels, les repousse des cols de Cabre et de Montclus et, les harcelant, les force à rétrograder sur Gap. En même temps, sa mère contenait dans le devoir les nouveaux convertis, et sa soeur, Mme d'Urtis, faisait couper les amarres des bacs sur la Durance. Par sa bravoure personnelle autant que par l'effet moral produit, elle fut pour beaucoup dans l'expulsion des ennemis, et les généraux approuvèrent avec éloges sa campagne. Instruit de ces faits, Louis XIV voulut la voir. Elle vint à la cour avec sa mère et Mlle d'Aleyrac, sa soeur. Le roi la combla de louanges et de faveurs; il lui servit une pension militaire de 2000 livres et fit placer au trésor de St-Denis son épée, ses pistolets, son portrait et son blason. Elle y figurait à côté de Jeanne d'Arc et de Bayard. Tandis que Mlle d'Aleyrac restait à Paris, retenue par la duchesse de Nemours, Philis revint avec sa mère dans son pays, continuer auprès d'elle sa vie modeste et vertueuse. Elle fut honorée de l'amitié de hauts seigneurs et surtout de Mme Deshoulières qui lui adressa des épîtres en vers. Elle mourut à Nyons le 4 juin 1703. Ses restes furent inhumés dans l'église paroissiale, puis transférés, en 1857, dans un mausolée que la ville lui avait fait élever. ARMOIRIES. - Ecartelé au 1 de Navarre, 2 de Dauphiné, 3 de Béarn, 4 de Montauban, et sur le tout d'azur à la tour d'argent, au chef de gueules chargé de trois casques d'or posés de front. Sources: Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes (F.Allemand)

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